Le peuple et sa culture
Le peuple vivant à Toamasina s’appelle Betsimisaraka, ce qui veut dire nombreux et inséparables. Ils sont gentils, aiment l’humour et sont très décontractés. Ils sont la deuxième des 18 tribus de Madagascar, en termes de taille. Au 18ème siècle Ratsimilaho, fils présumé d’un pirate britannique et une princesse malgache, a unifié plusieurs petits états côtiers et a ainsi fondé la confédération Betsimisaraka. Ratsimilaho est décédé en 1751 et la confédération a été par la suite beaucoup affaiblie à cause de conflits internes et de pressions externes.
A l’origine, les Betsimisaraka étaient des marins. Avec des canoës énormes, ils naviguaient aux Comores, les îles au nord-ouest de Madagascar. Des Comoriens étaient ramenés à Madagascar où ils étaient incorporés dans la société Betsimisaraka. Les Betsimisaraka ont aussi coopéré avec les pirates européens qui s’étaient établis sur la côte est de Madagascar. La culture Betsimisaraka a donc été influencée par ces contactes Africains et Européens. Leur danse traditionnelle ressemble à la danse polynésienne. Leurs instruments traditionnels sont la flûte, le tambour, et l’accordéon ou bandonéon, témoignage aussi d’une histoire d’influences étrangères.
Malgré toutes ces influences étrangères, on trouve dans la plupart des villages Betsimisaraka traditionnels, et même dans la capitale Tamatave, des poteaux au crâne de zébu, les Fisokina, qui sont des monuments pour les ancêtres. Les communautés Betsimisaraka ont de nombreux endroits sacrés où les ancêtres sont honorés.
Aujourd’hui la pêche est toujours l’activité économique principale. L’agriculture (riz, café, clous de girofle, vanille, litchis et autres fruits, canne à sucre) et le négoce sont d’autres sources de revenus. L’arrivée d’une société canadienne minière a donnée une impulsion bienvenue à l’économie locale.